À savoir
1)
Le travail intellectuel appartient à son auteur. Tout
emprunt doit obligatoirement porter les références
exactes du livre d'où l'information est sortie ainsi que
le nom de son auteur.
Il
ne s'agit pas d'empêcher quiconque d'écrire sur
l'absinthe. Le sujet est de libre parcours, selon l'expression
consacrée,
mais toute personne qui utilise les recherches faites par quelqu'un
d'autre est tenue d'indiquer d'où elle sort ses renseignements.
C'est une question de respect d'autrui valable pour n'importe
quel sujet.
2)
Le droit de l'auteur court encore pendant 72 ans après
son décès, laissant à ses ayant droits le
soin de gérer le patrimoine intellectuel de leur aïeul.
Cartons
rouges
Les
indélicats qui s'approprient mes recherches sans citer
le livre dans lequel ils ont pioché
leurs informations sont nombreux.
La palme de l'incorrection revient à madame Christiane
Le Diouron qui, pour écrire un article intitulé " La
fée verte ou la fantastique histoire de l'absinthe " paru
dans la revue " Gavroche, n° 159 ", n'a pas hésité à recopier, à la
virgule près, toute la partie concernant la plante et ses
vertus médicinales dans mon livre " L'Absinthe, Art
et Histoire", 1999. Elle a ensuite pioché dans " l'Absinthe-Son
Histoire " et " l'Absinthe, muse des poètes ",
pour terminer son article. Aucune référence ou note
bibliographique n'est mentionnée, madame Le Diouron laissant
croire ainsi être l'auteur des recherches.
Il s'agit d'un plagiat notoire.
Réponse à l’article
de Benoît Noël, « La Fée verte se
joue d’un généalogiste »
publié sur le site « www.l’heure
verte.com ». Il y fustige J. Kaeslin, auteur suisse
d’un opuscule traitant de la généalogie de
la « mère Henriod » et en profite
pour lancer des piques insidieuses à mon égard.
Benoît Noël, qui a la science infuse
de l’absinthe, surtout depuis qu’il a épluché mes
livres en détail, polémique autour de mes écrits à propos
de la « mère Henriod ». Il oublie
qu’en 1982, date à laquelle j’ai écrit
mon premier livre « L’Absinthe, histoire
de la Fée Verte, éditions Berger-Levrault, 1983 » (et
non 1987, date de la réédition), la Fée
Verte avait été enterrée et plus personne
ne connaissait son histoire. Il m’a fallu tout retrouver,
tout construire à raison de centaines d’heures passées
en bibliothèque. Internet n’existait pas !
Je n’ai jamais prétendu avoir fait des recherches
généalogiques. Je me suis uniquement appuyée
sur des écrits bibliographiques qui se sont complétés
au fil des ans. Le précieux livre d’Edmond Couleru
paru en 1908, a été une première source d’informations
et j’ai repris (en le citant) les différentes thèses
qu’il a pu avancer à l’époque, lui-même
nommant des auteurs tels que Alphonse Petit-Pierre et ne pouvant
conclure sur aucune des hypothèses. Je me suis donc à l’époque
rangée à son avis avec ce hyatus insatifaisant de
la mère Henriod ou des sœurs Henriod.
D’autres recherches m’ont appris ensuite que le Dr
Ordinaire n’avait jamais eu de gouvernante et était
mort en 1826. D’où une approche plus simple dans L’Absinthe,
Art et Histoire, éd. Trame Way, 1990 où j’écris
effectivement que c’est la mère Henriod qui invente
l’élixir d’absinthe et la vend au major Dubied.
En 1991,
Pierre-André Delachaux,
dans son premier livre « L’Absinthe,
arôme d’apocalypse, éditions Attinger » écrit
encore à Ordinaire : « Nom du médecin
français, inventeur probable de cette boisson extraordinaire
qu’est l’absinthe à la fin du XVIIIe siècle à Couvet »
Quant à ma revue
n°3 de L’Absinthe ,
parue en septembre 1992, si je dis bien que c’est à la
mère Henriod que l’on doit l’élixir,
je parle également de la gouvernante du Dr Ordinaire, ce
qui est effectivement une erreur, en contradiction avec mon livre
de 1990.
J’ajouterai qu’à l’époque, j’avais
déjà été contactée par B. Noël,
alors conservateur à la Maison Fournaise de Chatou. Ayant
lu un de mes articles dans une revue, il a pensé que cela
ferait un bon thème d’exposition et est venu chez
moi examiner ma collection. Ne connaissant rien au sujet, cette
interprétation ne l’avait pas troublé et cela
ne l’a pas gêné pour signer l’éditorial
de la revue n° 4, parue en décembre
1992.
Lui-même n’a pas été toujours très
clair sur le sujet. Dans L’Absinthe, muse des
peintres, paru en novembre 1999 et
où nous sommes co-auteurs, j’ai écrit
p. 14 : « L’histoire débute en
Suisse dans le canton de Neuchâtel quand un certain docteur
Ordinaire, exilé de Franche-Comté pour des raisons
politiques, parcourait le Val-de-Travers sur son petit cheval corse
et prescrivait à ses malades un élixir à base
de plantes qu’il tenait d’une vieille femme de la région : la
mère Henriod. ».
Or, dans son petit opuscule « Un mythe toujours
vert, l’Absinthe », paru en février
2000 (cherchez l’erreur !), B. Noël écrit
p. 84, « À la fin du XVIIIe siècle,
elle fournit surtout la base d’un élixir au succès
foudroyant mis au point par les demoiselles Henriot(avec
un t) de Couvet (Suisse). ».
Benoît Noël reprend donc, en l’an 2000,
l’erreur qu’il me reproche pour 1983 !
Pierre-André Delachaux avait pourtant publié en 1997 « L’Absinthe
au Val-de-Travers. Recherche sur ses origines.
In Revue historique neuchâteloise, janv-mars 1997, p.
3-22 ». C’est cette étude bibliographique
très riche de renseignements qui a été reprise
par B. Noël pour étayer ses dernières hypothèses
qui restent finalement du domaine des hypothèses. Où sont
ses recherches et ses sources nouvelles et sérieuses
par rapport à P.-A. Delachaux ?
Suivant une technique très au point, Benoît
Noël, habile plumitif et beau parleur, a l’art de flatter
les gens dont il a besoin et d’embrouiller les pistes afin
de porter le discrédit sur mes livres, source informative
des siens pour une grande part. Il a d’ailleurs pris l’habitude
au fil de ses livres de ne plus mentionner aucune bibliographie,
laissant croire qu’il est à l’origine de toutes
les informations qu’il donne.
Il est aujourd’hui heureux de faire remonter en surface une
erreur, histoire de jeter le discrédit sur mon travail pour
valoriser le sien. Ses erreurs, tout aussi grossières et
surtout très nombreuses, s’étalent au fil des
pages de ses différents livres. Le relevé en serait
trop long.
Comment apporter du crédit à un auteur qui fait fabriquer
par la mère Henriod un élixir (Un mythe
toujours vert, 2000 p.84 ), puis une liqueur d’absynthe (Nouvelles
Confidences sur l’Absinthe, 2003 ; p.111) et enfin
un apéritif anisé à la finale
amère (article paru dans Asud-le journal
des drogué-zeureu-n° 29, 2005).
A propos d’indélicatesse
Je ne me prononcerai pas quant à l’indélicatesse
reprochée à M. Kaeslin, dont je n’ai pas lu
la publication, par Benoît Noël qui est lui-même
assez mal placé pour le faire. Depuis le début, il
puise toutes les informations qu’il peut dans mes livres,
en « omettant » systématiquement de
les citer, la palme revenant à son « Abécédaire
de l’Absinthe, 2006 ».
Un exemple : alors que j’ai écrit à plusieurs
reprises que le personnage représenté sur l’affiche
de l’Absinthe Cusenier était le comédien Albert
Brasseur, suite à un renseignement fourni
par la Bibliothèque Forney, B. Noël a repris l’information,
en brodant et sans citer sa source, dans « L’Absinthe,
une fée franco-suisse, 2001, p.87 : « La
firme décrocha en 1896 , l’accord d’utiliser
l’effigie d’Albert Brasseur,
comédien burlesque de l’époque pour vanter
son produit ». P. 98, il réitère « Albert
Brasseur (1862-1932), vedette du théâtre des Variétés ».
Or, en 2002,
ayant fait de nombreuses recherches pour mon livre « L’Absinthe,
les Affiches », j’ai découvert
que le comédien en question s’appelait Joseph-François
Dailly . J’ai écrit p.60 en fin
du paragraphe consacré à Dailly : « C’est
certainement cet aspect bon vivant qui a séduit Tamagno
pour illustrer l’affiche Cusenier, plutôt que le personnage
de Mes bottes dans l’Assommoir de Zola. Ce rôle joué à l’Ambigu,
Robert Macaire et Nana, consacra sa réputation de comédien ».
Dans son « Abécédaire de l’Absinthe,
2006 », M. Noël écrit p.72,
en légende de l’affiche : « Tamagno
utilise ici l’effigie du comédien Dailly,
créateur du personnage de Mes Bottes dans l’Assommoir
de Zola et Busnach (1878). ». Il le cite également
p.20. à la rubrique Affiche.
Évidemment aucune référence à mon
livre sur les Affiches.
Encore un exemple : B. Noël se permet
de parler de la classification des cuillères à absinthe,
de les décrire dans les deux livres parus chez Cabédita,
p. 123-124 pour la « Fée Franco-Suisse et
P.23 à 25 pour Nouvelles confidences sur l’Absinthe ».
Il récidive dans son « Dictionnaire,
p.85 », sans citer, évidemment, « l’Absinthe,
histoire de la Fée verte, 1983 » dans lequel
j’ai proposé la toute première classification
des cuillères ni le guide « L’Absinthe-Les
Cuillères, 2001 ».
Ce sont là deux exemples, pris parmi des dizaines. Je n’insisterai
pas plus car les lecteurs avertis ont remarqué tout cela
et savent reconnaître le vrai travail de fond et le recyclage,
même le plus habile.
|