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Les premiers distillateurs d’extrait d’absinthe de Couvet

Les débuts de Pernod à Couvet

Brève histoire sur l’origine de l’extrait d’absinthe

Pierre Ordinaire - déserteur

Pernod à Couvet – chronologie des faits documentés 1797-1816

Henri Louis Pernod à Couvet – Les premières années

La société Pernod Fils & Boiteux
Jacques Kaeslin

Mère Henriod n’est pas Mademoiselle Henriod
Jacques Kaeslin

Qui était la Mère Henriod ?
Jacques Kaeslin

À propos des cuillères à absinthe
Marie-Claude Delahaye

L’Absinthe au Val-de-Travers – les origines et les inconnu(e)s

 

 

 

Brève histoire sur l’origine de l’extrait d’absinthe


On s’accorde à dire que l’extrait d’absinthe, boisson d’agrément au sens où nous l’entendons aujourd’hui, est né au Val-de-Travers dans la deuxième moitié du dix-huitième siècle. À ce jour, aucun document n’a été trouvé permettant de préciser davantage les circonstances de cette naissance.

La production artisanale et la consommation régionale de l’élixir d’absinthe précède assurément de quelques décennies la fabrication semi-industrielle puis industrielle qui débute au tournant du dix-neuvième siècle. Les premières traces documentées du produit datent de l’année 1769, une petite annonce en proposant dans le journal de Neuchâtel. À partir de ce moment-là, annonces, inventaires, factures, recettes ou actes notariés vont mentionner plus régulièrement « l’élixir d’absynthe » comme on disait et écrivait alors.

Très vite, les recettes pour produire de la bonne absinthe vont, si ce n’est foisonner, du moins être nombreuses. Au Val-de-Travers, il y a celle de Mademoiselle Henriod, des sœurs Grandpierre, de la tante Suzon ou encore d’Abraham Louis Pernod.

Impossible de dire qui a été le premier à en produire ou à en vendre. On sait que l’absinthe, produite dans la Principauté de Neuchâtel, se consommait au-delà des frontières du pays et qu’elle s’exportait outre-mer bien avant d’être produite à un niveau industriel.

Les pionniers de cette aventure, vieille de plus de deux siècles, ont été les familles Dubied et Pernod, toutes deux établies à Couvet au Val-de-Travers où elles ont ouvert les premières distilleries avant de s’implanter à Pontarlier pour y développer leur production respective et alimenter un marché en pleine expansion. Aujourd’hui, il ne subsiste que la maison Pernod, la seule à avoir traversé les nombreux obstacles qui se sont dressés pour entraver le rayonnement de l’extrait d’absinthe.


© Jacques Kaeslin